DES NOMS, UNE SEULE VILLE : Petite Rivière de l’Artibonite ville des eaux, ville historique, ville touristique.

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Située au cœur du Département de l’Artibonite entre deux cours d’eau :le fleuve
Artibonite au Sud, qui la délimite totalement avec la commune des Verrettes et la rivière
de l’Estère au Nord, une délimitation partielle avec l’Arrondissement de Dessalines
(Marchand). Petite Rivière est l’une des plus anciennes villes du pays, son existence
renvoie au temps de la colonie. Ainsi, le Fort de la Crête- à- Pierrot et ses diverses
attaques subissent en mars 1802 par les généraux français est un puissant témoignage
de l’existence de la ville. Cependant suivant ces potentialités naturelles et historiques, la
ville a une trilogie de nom :

Ville des eaux

Avec ses immenses ressources aquatiques, Petite Rivière est également réputée
pour ses berges, une sensation qu’a perdu des milliers de gens qui visitent la ville
chaque année avec le seul objectif : visiter la ville historique. Pourtant les berges sont
là, elles sont si sensationnelles et que la majorité des riverains ne veulent pas rater le
grand rendez-vous des vacances d’été et surtout avec sa traditionnelle fête patronale du
29 septembre. Signalons un peu de ses eaux : l’Estère beach, Fleuve Artibonite, Ti
source, Ti place, Jarada de Gaibo pour ne citer que celles-là. De fait, la ville accueille
chaque année beaucoup de pique-niques.

Ville Historique

De par sa position géographique, Petite Rivière est considérée comme étant la
zone stratégique de l’histoire. Elle a connu beaucoup de combats devant aboutir à
l’indépendance du pays en 1804 ; rappelons les attaques successives du 4, 11 et 24 mars
1802 par les généraux français Debelle, Bourdet et Rochambeau. Ces attaques ayant été
faites en vue de la récupération du Fort Crête-à-Pierrot occupé par les insurgés de la
Petite Rivière comme Magny, Lamartinière et Dessalines. C’est dans ces combats qu’on
en retrouve l’un des témoignages vivants de la participation active des femmes
haïtiennes pour la bataille de l’indépendance. Il s’agit de Marie-Jeanne, l’héroïne de la
Crête-à-Pierrot, qui a combattu ardemment du côté de Lamartinière et des hommes de
l’armée de Dessalines.


On reconnaît à la Petite Rivière de l’Artibonite deux grands monuments
historiques : Le Fort de la Crête-à-Pierrot bâtit par les Anglais lors de la colonisation et
celui du Palais des 365 portes, construction inachevée du Roi Henri Christophe en 1816.
C’est ainsi que Petite Rivière était considérée à l’époque comme étant le la cour du Roi.
D’où le traditionnel nom «

Ville touristique
A cause des ressources naturelles et historiques, la ville accueille chaque année
des milliers de gens qui viennent dans les différentes régions du pays et même dans la
diaspora. Ces gens là viennent à différents moments de l’année soit dans les périodes
pascales pour participer ou pour assister dans les défilés culturels du traditionnel Rara
de la zone, soit dans la fête patronale du 30 septembre ou dans les jours fériés du 18
mai, du 2 novembre et du 18 novembre ou encore dans la période carnavalesque. Et
enfin, il y a une catégorie de gens qui n’ont besoin de période pour pénétrer la ville. Ce
sont principalement des gens qui viennent chez un houngan ou une mambo pour des
traitements de maladies supposées maléfiques ou encore pour régler d’autres affaires
les concernant.

En effet, malgré tous ces atouts et de son engagement dans la lutte pour la
libération du pays en 1804, et de ces principaux sites historiques, Petite Rivière de
l’Artibonite reste de par son histoire une ville négligée par tous les dirigeants haïtiens.

Le 29/09/ 08

Beaudevert Joseph, Citoyen Engagé

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